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Expressions bibliques et origines





Nombre de nos expressions quotidiennes ont pour origine un ou plusieurs verset(s) de la Bible. Le site www.bibliorama.fr mots de vocabulaire, dictons et propositions


  • Adorer le veau d’or

Exode 32:4. Tandis que Moïse est dans la montagne à l’écoute de Yahvé, le peuple hébreu se contruit une idole à adorer en forme de Veau. L’expression française signifie « Vénérer l’argent ».

  • Des Agapes

Du grec « agapé » « amour spirituel ou fraternel », ce terme marque la fraternité que les premiers chrétiens partageaient autour d’un repas en commun dont Paul donne les règles à observer en 1 corinthiens 11:30.

L’expression française signifie « un repas entre amis ».

  • Une Apocalypse

D’après le livre du même nom, ce terme évoque une série de catastrophes inéluctables qui s’abat en guise de châtiment. A l’origine, le terme grec signifie « révélation ».

  • Après moi le déluge

Parole attribuée à Mme de Pompadour : sert à marquer un désintérêt complet de ce qui peut arriver après soi. Le déluge est raconté dans la Genèse chapitre 6 : Dieu veut détruire sa création mais trouve un homme digne de continuer à vivre, Noé.

  • Dater d’avant le déluge

Etre très ancien. Remonter au Déluge, très loin dans le passé.

Un Judas

  • Un baiser de Judas

Judas l’Iscariote, disciple de Jésus, est celui qui le livra contre de l’argent (Matthieu 26) Il embrassera son maître pour indiquer aux soldats qui ils doivent arrêter (Luc 22:48). Ce baiser de Judas est l’archétype de la trahison la plus horrible : feindre l’amitié pour mieux trahir ! Judas finira par se pendre.

  • Un bon Samaritain

Luc 10:33. Jésus raconte l’histoire d’un samaritain qui porte secours à un juif blessé. Or, à cette époque, les juifs méprisaient les samaritains. Cette parabole symbolise ce qu’est le vrai amour du prochain.

  • Un bouc émissaire

C’est celui que l’on rend responsable de tous les malheurs, sur qui la collectivité se décharge de ses fautes, de ses propres sentiments de culpabilité (par allusion à la tradition hébraïque de Lévitique 16 : le jour de la fête des Expiations, on chassait dans le désert un bouc chargé des péchés d’Israël. Ce bouc émissaire est la préfiguration du rôle que Jésus-Christ remplira sur la Croix.

  • Une brebis égarée

En Matthieu 18:10, Jésus enseigne que chaque humain est à ses yeux une brebis qui vaut la peine qu’on la sauve. Jésus est le Bon Berger. Par extension une brebis égarée est une personne qui vit dans le malheur, malgré sa naïveté ou son innocence.

  • Un Capharnaüm

Lieu où sont entassés en désordre des objets de toutes sortes. A l’origine, c’est la ville où Jésus commença son ministère. La grande activité commerciale de cette ville lui a valu de devenir un symbole de désordre et de confusion. En Matthieu 11:23 Jésus condamne cette ville qui a refusé de croire en Lui bien qu’elle ait vu de ses yeux tout ce qu’il a fait chez elle.

  • Un colosse aux pieds d’argile

Le prophète Daniel, chap 2:33, donne l’interprétation du rêve que son roi a fait dans la nuit : ce rêve se révèlera être l’annonce prophétique des empires qui se succèderont dans le temps : Empires perse, grec puis romain. Ce colosse aux pieds d’argile est abattu par une pierre insignifiante qui le frappe au bon endroit. Les commentateurs ont vu là le colosse de l’Empire romain qui s’est effondré sous la pression du christianisme, petite pierre insignifiante. Par extension, cette expression désigne un individu ou une collectivité qui malgré la puissance affichée se trouve en réalité très fragile sur un certain plan.

  • C’est David contre Goliath

Au cours de la conquête de Canaan, le peuple hébreu doit affronter l’armée des philistins qui compte un géant dans ses rangs : Goliath. Au chapitre 17 de 1 Samuel, nous lisons comment le jeune adolescent David parviendra à tuer ce colosse en combat singulier. Cette expression symbolise à présent tout combat entre un très fort et un très faible.

  • Le denier de la veuve

Marc 12:42. Jésus observe dans le temple ceux qui donnent leur dîme. Il remarque une pauvre veuve qui met peu d’argent mais c’est tout ce qu’elle a : Jésus lui rend hommage et enseigne ce qu’est la vraie dévotion : c’est celle du cœur, pas celle qui se voit. Par extension, cette expression caractérise les dernières ressources que l’on possède mais dont on se sert quand même par générosité.

  • Les dix plaies d’Égypte

Exode chapitre 9 : Moïse a été chargé par Dieu de libérer le peuple Hébreu de son esclavage en Égypte. Mais pour faire plier Pharaon, Dieu enverra de nombreuses plaies catastrophiques sur ce peuple et ce pays (l’eau du Nil changée en sang, l’invasion des grenouilles, des moustiques et de la vermine, la peste du bétail, l’épidémie de furoncles, la grêle, les sauterelles, les ténèbres, la mort des premiers-nés). Par extension, cette expression résume toute une série de catastrophes incompréhensibles dont on peut être la victime ou désigne une personne particulièrement calamiteuse !


  • En habit d’Ève

Genèse 2:25 précise que les premiers Humains vivaient nus sans en avoir honte. C’est au moment de leur désobéissance que la honte de leur nudité est apparue. Cette expression désigne donc tout simplement la nudité dans son innocente simplicité.

  • La pomme d’Adam

Le récit de la Genèse chapitre 3 explique quel fut le premier péché des hommes : la désobéissance. Littéralement, c’est un fruit qui est à l’origine de ce drame. La tradition populaire en a fait une pomme. Pomme qui se serait coincée dans le gosier d’Adam et qui aurait ainsi formé la saillie du cartilage thyroïde propre à l’homme.

  • Le fruit défendu

C’est le symbole de l’interdit qu’on rêve de transgresser. C’est ce qu’ont vécu Adam et Ève dans le Paradis face au fruit défendu (Genèse chapitre 3).

  • Une fille d’Ève

C’est tout simplement une femme ! Lire le récit de Adam et Eve dans la Genèse chapitre 2 et 3.

  • Être changé en statue de sel

Genèse 19:26 : c’est la tragédie que vécut la femme de Lot. Elle se retourna sur son passé alors qu’elle aurait du avancer sans se retourner. Derrière elle, les villes de Sodome et Gommorrhe disparaissaient dans les flammes.

  • Des jérémiades

Le prophète Jérémie a annoncé dans de nombreux oracles la ruine du peuple hébreu et de Jérusalem à cause de leurs nombreux péchés. Un de ses écrits s’appelle « les lamentations de Jérémie ». Par extension, des jérémiades sont des plaintes ininterrompues et ennuyeuses.

  • Jeter la pierre

Jean (8:7) évoque le pardon dont le Christ a enseigné la quintessence. Comment condamner un pécheur quand on est soi-même pécheur ? Jeter la pierre signifie condamner quelqu’un contre toute morale.

  • Un Jugement de Salomon

1 Rois 3:16 raconte un épineux problème de Justice apparemment impossible à résoudre : deux femmes réclament le même enfant ! Salomon trouvera la sagesse pour rendre une bonne justice. Par extension, un jugement de Salomon caractérise un jugement qui, dans l’impossibilité d’établir une vérité, partage les torts des deux plaignants.

  • Une Marie-Madeleine

Pleurer comme une madeleine

Marc 15:39 ; Marie de Magdala est une des femmes qui ont suivi Jésus tout au long de son ministère. Elle assiste à sa crucifixion et elle est la première à trouver le tombeau vide. Jean 11:2 précise que c’est elle la femme pécheresse qui pleure sur les pieds de Jésus en Luc 7:38. La tradition populaire en fera le symbole de la femme pécheresse qui se repend à chaudes larmes.

  • Les vaches maigres

Genèse 41:3. Pharaon vient de faire un rêve prophétique que nul ne sait interpréter. Seul Joseph y parvient grâce à la sagesse que Dieu lui a donné. Les vaches maigres vues dans le rêve symbolisent des années de sécheresse ardente. Pharaon fera de Joseph son premier ministre pour préparer ces années de disette. Cette expression symbolise les périodes d’indigence et de pauvreté qu’il arrive parfois de traverser dans l’existence.

  • Nul n’est prophète en son pays

Luc 4:24, Matthieu 13:57, Marc 6:4 sont les passages où Jésus se plaint de l’incompréhension de ses proches. Cette expression indique que les qualités et le génie d’un homme sont difficilement reconnus par ses proches qui ne peuvent voir en lui que ce qu’ils ont toujours vu : une personne identique aux autres !

  • Oeil pour oeil, dent pour dent

Exode 21:24 : telle est la loi du Talion qu’appliquaient les peuples sémites des patriarches. Elle nous semble aujourd’hui bien violente et en complète contradiction avec les enseignements du Christ. Mais à l’époque cette loi enseignait que toute vengeance devait rester proportionnelle au préjudice subi !

  • Un ouvrier de la onzième heure

Matthieu 20 : Jésus raconte une parabole sur le salaire que recevront les serviteurs de Dieu en fonction de leur travail : il sera le même pour ceux qui ont travaillé une heure et ceux qui ont travaillé un jour ! La morale de cette histoire est bien expliquée par Jésus. Par extension, un ouvrier de la Onzième heure est un petit chanceux qui profite du travail des autres !

  • La paille et la poutre

Matthieu 7:3 ; Jésus enseigne l’humilité et la vraie justice. Comment rester juste si l’on critique son prochain en oubliant ses propres défauts ? Comment voir la paille dans l’oeil de son prochain quand on a une poutre dans son propre oeil ? Par extension, cette expression stigmatise ceux qui veulent corriger les autres et qui ont cependant beaucoup de choses à se reprocher !

  • Pauvre comme Job

Le livre de Job, l’un des plus vieux écrits de l’Ancien Testament raconte l’histoire du richissime Job qui subit les pires épreuves qu’un homme puisse endurer sur cette terre : perte de sa famille, de ses biens, maladie incurable, solitude. Dieu récompensera sa fidélité à toute épreuve en lui redonnant tout ce qu’il avait perdu :biens, famille, santé et salut ! L’expression« Pauvre comme Job » est devenue aujourd’hui le symbole de la déchéance humaine.

  • La porte étroite

Matthieu 7:13 : Jésus évoque quel est le bon choix pour parvenir au salut. Suivre son enseignement plutôt que les traditions humaines. Autant l’un est difficile, autant les autres sont faciles à suivre. Par extension, cette expression symbolise le bon choix que l’on fait sans tenir compte de ce qu’il en coûte pour y parvenir.

  • Porter au pinacle

Matthieu 4:5. Au cours de sa confrontation avec le diable tentateur, Jésus est transporté au point le plus haut du Temple de Jérusalem : le pinacle. Là, le diable l’invite à se jeter afin de prouver que Dieu viendra à son secours. Jésus fera preuve d’une plus grande sagesse pour sortir vainqueur de cette épreuve. Par extension, « porter au pinacle » signifie placer quelqu’un au dessus de tout.

  • Porter sa croix

Matthieu 10:38 et 16:24 : Jésus invite ses vrais disciples à supporter les épreuves qu’ils auront en son nom, à cause de lui. Lui-même portera sa propre croix le jour de son exécution (Luc 23). Par extension, cette expression signifie endurer une épreuve qu’on ne peut partager avec autrui, une épreuve que parfois l’on a provoqué soi-même.





  • Rendre à César ce qui est à César

Matthieu 22:21 : Jésus est mis à l’épreuve au sujet des richesses de ce monde : doit-on payer le tribut de l’Empereur ou peut-on se révolter ? Le Christ répondra que les affaires spirituelles n’ont rien à voir avec les affaires temporelles des hommes. Il faut avoir la sagesse de faire la part des choses. Telle est la morale contenue dans cette expression.

  • Un fils prodigue (le retour du)

Tuer le veau gras

La parabole de Luc 15:11 est une histoire où Jésus évoque l’amour d’un père pour ses deux fils : l’un reste fidèle tandis que l’autre l’abandonne. Ce fils prodigue finira par revenir, tout repentant de ses mauvaises actions et son père l’accueillera à bras ouverts, en tuant le veau gras. Aujourd’hui, un fils prodigue est une personne qui revient sur son passé, dans sa famille après en être restée longtemps éloignée. Tuer le veau gras c’est attribuer une large partie de ses biens pour fêter ou récompenser quelqu’un.

  • Le sel de la terre

Matthieu 5:13 : Jésus compare ses disciples au sel de la terre, c’est-à-dire à des personnes qui doivent améliorer la vie de leurs prochains. Le sel était dans l’antiquité un élément indispensable à la vie de la communauté. Et c’était aussi une monnaie d’échange. A tel point que les soldats romains recevaient une partie de leur solde en sel, d’où le mot « salaire », qu’ils se chargeaient ensuite de revendre pour améliorer leur ordinaire. Aujourd’hui, on dit d’une personne qu’elle est comme le sel de la terre pour vanter ses mérites d’altruisme et de générosité.

  • S’en laver les mains

C’est le geste que fit Ponce Pilate après avoir condamné Jésus à la demande du peuple de Jérusalem. Matthieu 27:24.

Il voulait ainsi se dégager de cette responsabilité. On trouve dans cette expression une forme de lâcheté : on s’en lave les mains bien qu’au fond des choses notre responsabilité est bel et bien concernée !

  • Séparer le bon grain de l’ivraie

Matthieu 13:30. Jésus a souvent utilisé des images liées à l’agriculture pour faire comprendre son message spirituel. Ceux qui auront mal agi, telle l’ivraie, seront jetés dans la géhenne, dans le feu éternel. Les vrais serviteurs de Dieu seront souvent comparés au bon grain, au blé, au bon fruit dans les évangiles. Cette expression signifie donc trier les bons éléments afin d’en éliminer les mauvais.

  • Tendre la joue gauche (ou l’autre joue)

Matthieu 5:39. C’est ici l’un des enseignements les plus révolutionnaires de Jésus : ne pas se venger, ni même se défendre mais au contraire, bénir ses agresseurs, prier pour ses ennemis ! La loi de Moïse autorisait la vengeance proportionnelle au préjudice reçu : oeil pour oeil, dent pour dent ! Jésus va plus loin, jusqu’au bout de l’amour !

Aujourd’hui cette expression a gardé exactement le même sens qu’autrefois, preuve s’il en est que ce message est indépassable !

  • La terre promise

Exode 12:25. Dieu a promis au peuple hébreu une terre où ils pourraient exercer librement leur culte. A leur sortie d’Egypte, où ils vivaient en esclavage, Moïse est chargé de les y conduire. Cette expression symbolise aujourd’hui un rêve soit inaccessible soi